Crypto net Des pluies plutôt favorables au développement des maladies
Alors que les températures depuis les semis sont plutôt favorables aux céréales, les cumuls de pluies laissent supposer un certain risque de développement des maladies.
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Comparaison des températures moyennes journalières avec la normale 1990-2013 (Eure-et-Loir) (© LL) |
Depuis le 1er octobre, le cumul de températures atteint 784°C base zéro, soit 140° de moins que l’année dernière et 210°C de plus qu’il y a deux ans.
Cumul de températures du 1er octobre au 10 janvier. (© LL) |
Cumul de T° et pluie en Eure-et-Loir. (© LL) |
Quant aux cumuls de pluviométrie, ils ont été importants depuis le 1er septembre sur une grande partie de la France. Comme on peut le voir sur la carte ci-dessous, le nord-ouest et le sud-est ont été les régions les plus arrosées, avec des valeurs proches de 150 % de la normale. C’est la zone entre le Massif Central et les Pyrénées qui a été la moins arrosée.
Cumul de pluviométrie du 1er septembre 2012 au 1er décembre 2012. (© LL) |
Cette météo va avoir quelques conséquences sur l’évolution et le développement des maladies.
Situation piétin
Le développement du piétin verse est favorisé les années douces et humides. En effet, sa progression des graines jusqu’à la tige est fonction des sommes de températures reçues entre le stade une feuille et le printemps.
Modèle piétin année 2013 (Eure-et-Loir) pour un semis du 10 octobre 2012. Cliquer pour agrandir. (© LL) |
Comme on peut le voir sur le graphique ci-dessus, les fortes pluies depuis la 2e décade de décembre ont engendré une forte hausse du potentiel de développement des maladies, dépassant même la courbe pourtant exceptionnellement haute de 2001. Il y a de fortes chances que cette maladie fasse parler d’elle au printemps dans les situations à risque (précédent blé, variété sensible). Cependant, le froid prévu d’ici la fin du mois de janvier devrait limiter la progression de la maladie à travers les tiges.
Situation rouilles
Le développement des rouilles est très dépendant du cumul des températures inférieures à 7°C au cours de l’hiver. L’avancée de l’épidémie est inversement proportionnelle au cumul de températures inférieures à 7°C. Le tableau ci-dessous renseigne sur cette donnée entre le 1er décembre et le 31 janvier. Pour le moment, l’année 2012-2013 se place comme une année à risque moyennement élevé, inférieur à celui de l’année dernière. La rouille pourrait faire son apparition un peu plus précocement qu'en temps normal, entre le stade 3 nœuds et épiaison.
Cumul de T° < 7°C du 1/12 au 31/1. (© LL) |
Situation septoriose
Depuis le 10 décembre, de nombreuses contaminations ont eu lieu (cercle noir sur la simulation ci-dessous). Elles devraient constituer l’inoculum de départ. L’incubation de ces contaminations est terminée, et les taches de septoriose sur les premières talles sont désormais visibles. Certes pour les semis tardifs le développement de l’inoculum est beaucoup plus faible, mais pour tous les semis précoces (avant le 10 octobre), le potentiel de développement de la septoriose devrait être important si le début du printemps est humide.
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